L’OSTÉOPATHIE

« L’ostéopathie est la science consistant en une connaissance exacte, exhaustive et vérifiable de la structure et des fonctions du mécanisme humain, anatomiques, physiologiques et psychologiques, incluant la chimie et la physique de ses éléments connus, ayant permis de découvrir certaines lois organiques et ressources curatives au sein du corps lui-même.

Par là, la nature, sous le traitement scientifique, original à la pratique ostéopathique, différent de toutes les méthodes ordinaires de stimulation externe, artificielle ou médicinale, et en accord harmonieux avec ses propres principes mécaniques, ses activités moléculaires et processus métaboliques, peut se rétablir de déplacements, désorganisations, dérangements et des maladies qui en ont résulté et retrouver son équilibre normal de forme et de fonction en santé et en force. »

Andrew Taylor Still (1828-1917)

Fondateur de l’Ostéopathie

 

Andrew Taylor Still :

« Il semble tout à fait raisonnable à toute personne née au-dessus de la condition d’idiot, qui s’est familiarisée avec l’anatomie et son agissement avec le mécanisme de la vie, que toutes les maladies sont de simples effets, la cause étant un échec partiel ou total des nerf à conduire correctement les fluides de la vie »

Lignée :

Protocole :

Le docteur Still me dit un jour, alors que nous discutions des questions de méthode sur l ‘approche des patients :

« Tu sais Arthur, lorsqu’une patiente vient me voir pour un examen, qu’elle commence à me parler de ces symptômes, de la manière dont elle souffre, et qu’elle m’expose la nature de son problème, je n’observe que rarement ces vêtements. Je ne remarque jamais si elle est bien vécue, si elle porte de la soie ou des diamants, ou bien si elle est couverte de vêtements frustres. J’écoute son histoire et, pendant que j’écoute, je vois avec l’œil de mon esprit la combinaison des systèmes qui participent au maintien de la structure de son corps. Je me concentre sur son histoire, en essayant d’identifier, à travers la description qu’elle me donne, le dérangement de la structure qui a conduit aux symptômes décrits.

D’abord, je vois la charpente osseuse et les articulations qui la maintiennent en un seul et unique système, les fondations sur lesquelles toutes les autres structures du corps humain sont construites.

Je localise tout particulièrement les structures osseuses et vois les liens qui les unissent.

Puis je vois les ligaments qui maintiennent entre eux les éléments de cette charpente, recouvrant les os et les reliant au niveau de leur articulation depuis les orteils et les doigts jusqu’à la base du crâne ; c’est une création réellement merveilleuse de forces qui solidifient la structure osseuse.

Ensuite, je vois les muscles qui s’insèrent de différentes manières sur tout le squelette, certains d’entre eux recouvrent les ligaments et d’autres prennent ancrage sur eux de leur origine à leur terminaison. Ils sont disposés pour assurer la protection nécessaire au squelette et en même temps pour permettre une formidable liberté de mouvement, et ce, avec une telle harmonie qu’il est difficile pour l’esprit de l’homme de saisir la perfection de leurs fonctions.

Je vois aussi avec l’œil de mon esprit le systèmes nerveux. Système qui fonctionne de la même manière dans le corps que le télégraphe fonctionne dans le monde du commerce pour l’échange d’informations. La différence entre le système nerveux du corps humain et le système télégraphique qui encercle le monde est que l’un est une création de l’homme quand l’autre est une création divine, une réalisation de Dieu si tu préfères. Alors que j’écoute l’histoire du patient, j’essaie de visualiser l’anatomie du système nerveux dans tous ses liens avec toutes les fonctions du corps. Le système nerveux est un des plus merveilleux mécanismes jamais créés.

Je vois sa division en un système nerveux périphérique cérébro-spinal et en un système autonome.

Le premier émane du cerveau, de la moelle épinière, des nerfs spinaux et de leurs branches, rejoignant chaque muscle, chaque articulation et la peau, transmettant depuis et vers le cerveau des messages générés par le mouvement, la température, la douleur, etc.

Le deuxième, ou système nerveux autonome est composé essentiellement de chaînes de ganglions nerveux qui s’étendent depuis la base du crâne jusqu’à l’extrémité de la colonne vertébrale, contrôlant la fonction des organes internes, la circulation des fluides du corps, et la nutrition des différentes parties du corps.

Quand tu t’arrêtes pour observer comment ces deux grands systèmes sont en lien l’un avec l’autre, tu obtiens, selon moi, le meilleur exemple de la perfection du travail du Divin Architecte. Chacun de ces systèmes, bien qu’ayant été créé pour assurer le passage de l’influx nerveux de l’un à l’autre, est indépendant.

Plus loin, je vois le système artériel avec ses grandes avenues et ses petites ruelles pour transporter le sang à chaque portion du corps. Pas une seule cellule sanguine n’est oubliée. L’oxygène et toutes sortes d’éléments nutritifs sont transportés dans ce flux sanguin comme par exemple des substances nécessaires à régénérer les cellules usées, pour faire pousser les cheveux sur la tête et les ongles sur les doigts, et aussi des éléments dont nous avons besoin pour la vision et l’ouïe, ou encore des matériaux de construction pour les os, etc. Par quels mécanismes ces nutriments sont transférés par le flux sanguin aux cellules vivantes du corps, cela dépasse quasiment l’entendement, voire notre possibilité de les décrire.

Puis, je visualise les système veineux, autre grand système de vaisseaux qui évacue les déchets vers les organes d’élimination.

Il y en a encore un troisième, des plus importants, le systèmes des vaisseaux qui accompagnent les artères et les veines partout dans le corps. Il est connu sous le nom de système lymphatique. Il fournit le fluide séreux dans lequel baignent les cellules. Il est en lien avec le mécanisme de nutrition, d’absorption et de protection des cellules contre les poisons et les bactéries dangereuses.

Et pour finir, je vois le système glandulaire du corps, non des moindres, et je me demande comment il peut agir à bon escient en fonction du cas précis »

Tel était le cheminement de pensée du Dr Still, tandis qu’il écoutait la plainte du patient. »

(« La présence d’Andrew Taylor Still » (A.G.Hildreth, 1938, p229))

Sandor Marai (1900-1989) :

« De notre corps, nous ne savons pratiquement rien. 

Nous sommes mal éduqués. 

Depuis ma chambre, je peux appeler San Francisco, mais je n’ai pas la moindre idée de ce qui se passe à l’instant dans mon foie ou dans ma bile.

La tâche de l’éducation moderne sera de rendre consciente l’activité de mes organes internes.

De même que je suis conscient des mouvements de mes mains, de mes yeux, de ma bouche, je devrais et pourrais être au courant du fonctionnement de mon estomac, mes glandes et mes reins.

Dans sa relation à lui-même, l’être humain n’est toujours pas assez fort, ni assez courageux.

Il ose regarder les étoiles droit dans les yeux, mais le courage lui manque encore quand il s’agit de la rate ou des intestins.

L’être humain devrai s’acheminer vers une conscience approfondie de lui-même, vers une sorte de liaison radiologique avec lui-même. 

Cependant un tel chemin est complexe et plus effrayant qu’un voyage sur la lune. »

Rollin E. Becker :

« De séance en séance, l’ostéopathe met à jour l’état biocinétique propre du patient. Ce type de traitement réveille quelque fois, après la première séance, « de vieilles douleurs ». Becker les interprète comme une remise en route du processus de guérison. Le patient s’oriente ensuite vers son modèle bioénergétique d’équilibre. Ce peut être encore un équilibre précaire, mais il est satisfaisant pour le patient. C’est un déséquilibre équilibré, le modèle de contrainte est à nouveau compensé par tout le système. Guérison et/ou rémission se côtoient ainsi dans le corps entre les séances d’ostéopathie. »